Les brûlures par flash électrique sont une cause fréquente d’accident de travail, surtout chez les électriciens. L’objectif de cette étude est de déterminer les zones du corps les plus souvent brûlées par les flash, d’en définir l’évolution habituelle et enfin d’indiquer quelques règles simples de prise en charge et de prévention.

Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle et descriptive incluant tous les patients traités au CHRU de Tours pour brûlures par flash électrique entre le 01 janvier 2003 et le 01 janvier 2013. Un recueil des données médicales et socioéconomiques a été réalisé. Nous exposons les cas de 3 patients hospitalisés dans notre service.

Trente-trois patients ont été inclus. Dans notre série, tous les patients hospitalisés étaient des hommes. L’âge moyen était de 43,2ans (allant de 18ans à 82ans). Dans 81 % des cas, la brûlure était due à une source de bas voltage tandis que dans 19 % des cas, elle était de haut voltage. Il s’agissait d’un accident de travail chez 71 % des patients, parmi lesquels 67 % étaient électriciens. La surface totale brûlée moyenne était de 9,52 % (allant de 1,5 % à 24 %). Les localisations principales comprenaient la face (86 %), les membres supérieurs (86 %) et les mains (86 %). Un traitement médical seul a permis la guérison chez 95 % des patients. Un geste chirurgical a été nécessaire dans 5 % des cas. Un état de stress post-traumatique a été retrouvé chez 41 % des patients. La gestion de la brûlure par flash a été réalisée en ambulatoire dans 36 % des cas.

Les brûlures par flash demeurent une cause fréquente d’hospitalisation. Le dépistage de troubles auditifs et oculaires, d’un état de stress post-traumatique, ainsi que la prescription d’une kinésithérapie précoce au niveau des mains sont les volets importants de leur prise en charge. Le respect de règles simples de prévention permettrait d’en limiter la morbidité.

The electric flash burns are a common cause of accident at workplace, especially among electricians. The aim of this study is to determine the parts of the body most often burned by the flash, to define the usual course and finally to give some simple rules of care and prevention.

This is a retrospective, observational and descriptive study including all patients treated at the University Hospital of Tours for electrical flash burns between 1 January 2003 and 01 January 2013. A collection of medical and socio-economic data was achieved. We present 3 cases of patients hospitalized in our department.

Thirty-three patients were included. In our series, all hospitalized patients were men. The average age was 43.2years (range 18 to 82years). In 81% of cases, the burn was due to a low voltage source, in 19% of cases to a high voltage source. It was an accident at workplace for 71% of patients, of whom 67% were electricians. The average total burned area was 9,52% (from 1.5% to 24%). The main locations included the face (86%), upper limbs (86%) and hands (86%). Medical treatment has healed 95% of patients. A surgical procedure was required in 5% of cases. A post-traumatic stress was found in 41% of patients. Outpatient treatment was performed in 36% of cases.

Flash burns remain a common cause of hospitalization. Screening for hearing and eye disorders, a post-traumatic stress, as well as the prescription of early physiotherapy for burned hands are important components of their management. Following simple rules of prevention would limit their morbidity.